Plusieurs syndicats appellent à la grève mardi 23 mars. Des perturbations dans les transports et la Fonction publique sont à prévoir.
La plupart des syndicats ont appelé les salariés mardi à la grève pour manifester leur mécontentement face à la situation sociale, deux jours après la cinglante défaite de la majorité aux élections régionales. Transports
La SNCF prévoit d'assurer en moyenne 65% du trafic sur ses TGV, 35 à 75% sur les TER, 50% des Transiliens et 50 à 60% des Corails. CGT-cheminots, Unsa et CFDT ont déposé des préavis pour la journée seulement, Sud-Rail appelle à un mouvement reconductible contre les réorganisations de l'entreprise.
Des perturbations sont également à prévoir dans les transports urbains. La RATP s'attend à deux métros sur trois, trois RER A sur quatre, un RER B sur deux et un trafic quasi normal des bus et tramways.
Les réseaux de 45 villes pourraient aussi être touchés, dont Lyon, Strasbourg, Toulouse, Marseille, Montpellier, Nice, Lille, Reims ou bien encore Nantes. Les préavis iront de 55 minutes à 24 heures, selon l'organisation patronale UTP.
Fonction publique
Les syndicats s'attendent aussi à un fort mouvement dans la Fonction publique, notamment à l'Education nationale où 52% des enseignants des écoles maternelles et élémentaires seront en grève, dont "au moins 65%" à Paris, selon le SNUipp-FSU, majoritaire.
De par la loi, un service minimum d'accueil doit être organisé à partir de 25% de grévistes par école, mais ce système avait encore connu des ratés lors de la journée de grève du 21 janvier. Les parents sont donc invités à se renseigner auprès de l'établissement de leur enfant.
Dispersion syndicale
Annoncée au soir du sommet social du 15 février à l'Elysée, cette journée d'action interprofessionnelle, la première depuis le 6 octobre, constituera aussi - mais pour certains syndicats seulement - un premier tour de chauffe de la mobilisation pour la défense des retraites, alors que François Fillon a confirmé dimanche que cette réforme demeurait à l'ordre du jour.
Les syndicats abordent toutefois ce rendez-vous revendicatif en ordre dispersé. CGT, CFDT, FSU, Solidaires (syndicats Sud et autres) et l'Unsa autonome) feront cause commune, mais leurs priorités ne sont pas les mêmes. Pour la CFDT et l'Unsa, elles s'appellent emploi et pouvoir d'achat, et non pas retraites.
Force ouvrière (FO) a appelé séparément à l'action, autour d'un seul mot d'ordre: les retraites. La CFTC et la CFE-CGC ont préféré se tenir à l'écart de ce rendez-vous qualifié par la seconde de "fourre-tout".